vendredi 23 septembre 2011

Soutien des Indignés

Aujourd'hui 23 septembre 2011 : 13h30 comparution au tribunal des 11 indignés détenus, nous convoquons une concentration silencieuse et pacifique face au tribunal (Métro Cité) diffusion maximum!

jeudi 22 septembre 2011

Mercredi 21 Septembre 2011 – 22h00

18h, Marcha Bruselas qui regroupe différentes marches depuis L´Espagne et la France est partie de Bercy en file indienne, sur le trottoir et dans le respect du code de la route en direction de Notre Dame. Il ne s´agit pas d´une manifestation, juste d´un déplacement de la marche vers un autre lieu. Marche, qui a déjà parcouru des milliers de kilomètres en France sans aucun souci.
Pendant ce temps à Notre Dame, 3 camions de police et un autobus attendaient les indignés.
La marche se déroula dans un parfait silence sous les regards surpris des passants. Pas de police, tout se passe dans le calme. Au passage devant le Ministère des Finances, les gardes ferment les portes d´entrées avec entrain.
Nous avions fait un appel à la presse à Notre Dame, mais au vu des circonstances d´accueil plus que probable à Notre Dame, et ayant toujours à l´esprit les faits du 19 septembre derniers, les marcheurs décidèrent de célébrer l´assemblée Place de La Bourse.
Les Indignés se sont assis par terre devant l´édifice de France Press juste à côté de la Bourse. Très vite des gendarmes sont arrivés sur place, les ont encerclés. Les Indignés ont commencé leur assemblée, sans faire attention au large dispositif policier disposé autour d´eux. De plus en plus de policiers ont continué à arriver, mais aussi des citoyens et des caméras. Un streaming a été mis en place para nos compagnons pour pouvoir suivre ce qui se passait en direct.

D´abord nous avons eu droit à un arrêté pour contrôle d´identité, le motif qui lui a été donné par l´agent : c´est une manifestation illégale. Les Indignés sur place se sont mis à résister pacifiquement demandant la libération du compagnon. Par la suite, les gendarmes sont passés à arrêter tous les gens encerclés. Les premiers groupes ont été emmenés par camion, 30 personnes sont restées assises sur la place pendant que les forces de l´ordre préparaient l´autobus.

Très rapidement toutes les personnes encerclées ont été arrêtées, parfois avec violence comme nous avons pu constater via le streaming en live et emmenées vers une destination inconnue.

Une fois l´autobus rempli, les forces de l´ordre quittent la place de la Bourse, il reste beaucoup de monde et les Indignés se réorganisent pour décider des actions futures.

Au même moment, au Média Center Paris on s´informe. Il résulte que :

1. Les indignés se sont fait arrêter par une brigade spéciale apparemment celle qui s´occupe de la sécurité du territoire.

Nous rappelons que les Indignés nous sommes un mouvement pacifiste qui depuis Mai a organisé beaucoup de manifestations et assemblées populaires à Paris sans qu´il n´y ait de dégâts ni de vandalisme, ni violence de notre part.

2. On nous reproche de ne pas avoir respecté 2 lois : la loi du port du voile, et une nouvelle loi d´il y a 3 jours qui interdisent au gens de s´assoir pour prier dans les lieux publics.

Les masque de déguisement utilisés par certains indignés ne sont nullement représentatif d´aucune religion, il s´agit de déguisement ! Les Indignés ne prient pas, ils s´assoient sur les places pour parler et échanger des idées.

3. Les personnes arrêtées ont été emmenées aux commissariats du 18 et 19ème arrondissement. Il s´agit d´une centaine de personnes.

Merci à tous les Officiers de Police Judiciaire du Sud de Paris qui se sont manifestés contre de ces mesures disproportionnées face à des personnes et citoyens pacifistes.

4. La Ministère des affaires étrangères d´Espagne est intervenu aujourd´hui pour demander des explications sur le traitement réservé à ses citoyens en France.***

mercredi 21 septembre 2011

Communiqué des indignés à diffuser.

Le cirque de Guéant continue encore ce soir contre les Indignados à Paris...
On aurait pu croire que la trêve avait été décrétée, les Indignados ayant été autorisés à camper autour du stade de Bercy hier.
Mais voilà, Samedi les banques ont été huées et aujourd'hui c'était devant la Bourse que les Indignados manifestaient. C'est bien là leur crime, ne pas rester parqués là où ils ne gênent pas. Ils préfèrent agir et mettre le doigt là où ça fait mal.
Pour leur part, ils auront atteints leurs objectifs et essayé de mettre un maximum de foutoir dans la capitale.
Et nous?
Et vous?
Acteur ou spectateur?

Communiqué, 20.09.2011

Depuis Samedi, date de leur arrivée à Paris, les Marches des Indignés d’Espagne et de France qui vont protester à Bruxelles contre les politiques de l’Europe ultra libérale sont en butte à l’intimidation et au provocations policières. Hier au soir, alors qu’ils traversaient simplement le Quartier Latin, sans raisons aucunes, les menaces ont été mises à exécution : coups, injures, gaz, 80 personnes interpellées, 3 blessés graves.

A quel jeu jouent donc nos ‘responsables’ politiques ?

Face à l’hypocrisie doucereuse et veule de Delanoë, le ‘Socialiste’, qui leur refuse toute assistance ou abri, et à la froide brutalité calculée de Guéant, le ‘Libéral’, qui les fait tabasser, ce mouvement internationaliste, pour la Paix, la Justice, la Démocratie, la Liberté, n’oppose comme défense que ses seules mains vides et sa volonté revendiquée de rester non violent.

Les Indignados ne sont cependant pas sans armes. Ils marchent avec la vérité et le droit car ils protestent à juste titre contre la casse sociale, contre la marchandisationgénéralisée et contre la corruption et la rapacité de ceux qui prétendent nous gouverner et ne font qu’obéir aux ordres des rentiers qui saccagent le monde pour leur seul profit.

C’est bien parce qu’ils ont raison de s’indigner, de se lever et de regarder avec espoir vers un autre avenir que les Indignados inquiètent.

S’ils sont certes surpris par l’absence deréel soutien massif en France, ils ne sont pas étonnés par les coups qui leursviennent des gardiens de l’ordre établi. Leurmouvement s’étend partout ailleurs en Europe et dans le monde, gagne en puissance chaque jour. Ils ne reculeront paset seront nombreux à Bruxelles, en Octobre. Sans travail, sans argent, sans logis ils sont aussi sans peur !

Nous, Indignés de Nîmes, appelons tous ceux qui refusent de se résigner à un monde mortifère et carcéral à se rassemblerpour décider d’agir contre ce pouvoir illégitime qui prétend nous intimider et nousmater. Devant la crise, face à l’arrogance et l’impunité des puissants, il y a urgence.

Qui sème la misère récolte la colère.

Les Indignés de Nîmes
Tous les jours, assemblée à 19 h Place de la Maison Carré
Contact : reelle.democratie.nimes@gmail.com
Mailinglist : reelle.democratie@laposte.net
Blog : democratie-reelle-nimes.over-blog.com

mercredi 14 septembre 2011

Résistance Civile: Premier Aperçu

La chanson des indignés : Hissez-haut, Indignado !

Le monde financier est sur le point d’entrer en mode panique


«Le monde financier est sur le point d’entrer en mode panique»- Goldman Sachs recommence. Goldman annonce au public que tout va bien, mais ils conseillent en même temps à leurs plus gros clients de parier sur un énorme effondrement financier. Un rapport de 54 pages écrit par Alan Brazil, leur tacticien, a été distribué aux clients de l’établissement. Le grand public n’est pas censé lire ce rapport. Des gens du Wall Street Journal ont heureusement mis la main sur une copie et nous ont informés de quelques détails.
Il semble que Goldman Sachs pense en secret à un futur effondrement financier, et ils ont de très intéressantes idées sur la manière de gagner de l’argent dans cet environnement financier turbulent où nous allons bientôt pénétrer. Brazil précise dans le rapport que le problème de la dette US ne peut être résolu par une dette supplémentaire, que la crise de la dette souveraine de l’Europe va encore s’aggraver et qu’un grand nombre d’établissements financiers européens sont au bord du gouffre. Si les plus hautes sphères du monde financier en parlent, nous devrions commencer à nous y intéresser.
Selon le Wall Street Journal, Brazil pense qu’un capital d’au moins mille milliards de dollars serait nécessaire pour renflouer les banques européennes ; que de petites entreprises américaines, autrefois source d’emplois sont languissantes ; et que la croissance chinoise peut ne pas être durable.
La communauté financière mondiale vit actuellement dans la peur. Le monde financier est sur le point d’entrer en mode panique. Les choses pourraient commencer à se disloquer n’importe quand. La plupart de ces grandes banques ne vont pas admettre publiquement à quel point les choses vont mal en ce moment, mais il y a une grande panique en privé.
Le plus surprenant peut-être dans tout ce qu’indique le rapport concerne les problèmes de dettes américaine et européenne. Par exemple, l’extrait suivant semble tout droit sorti du blog »The Economic Collapse Blog » (« Le Blog de l’Effondrement Économique »)…
Régler un problème de dette avec une dette supplémentaire n’est pas résoudre le problème sous-jacent. La croissance de la dette du Trésor américain a financé le consommateur mais n’a pas eu suffisamment d’impact sur la croissance de l’emploi. Les USA ont-ils la capacité de déprécier la monnaie mondiale de base ? »
Rappelez-vous que cette affirmation ne vient pas d’un gars quelconque sur Internet. C’est un analyste de haut niveau qui l’a mise dans un rapport pour des investisseurs spécialisés. Le rapport entre aussi dans les détails de la crise financière européenne. Brazil écrit comment l’euro se dirige vers des problèmes et comment des douzaines d’institutions financières d’Europe pourraient être en danger d’effondrement.
Mais quel que soit l’environnement, Goldman Sachs pense pouvoir gagner de l’argent. Voici le résumé des conseils de Brazil par Business Insider sur la manière de gagner de l’argent sur le dos de l’effondrement européen à venir…
- Achetez une option de 6 mois sur l’euro contre le franc suisse, en pariant ainsi que l’euro chutera contre le franc (le franc étant la monnaie estimée par Goldman comme la plus surévaluée au monde)
- Achetez un »credit default swap » de 5 ans indexé sur la dette européenne, le iTraxx 9. Ceci en pariant que certaines de ces sociétés seront en défaut et que votre police d’assurance paiera.
Ceci est tellement typique de Goldman Sachs. Ils vont dire quelque chose en public et puis tourneront casaque et feront exactement le contraire en privé.
Avant la crise financière de 2008, par exemple, Goldman Sachs a collecté des titres hypothéqués qu’ils savaient être de la foutaise et les ont vendus à des investisseurs comme s’ils étaient cotés triple A. Le pire c’était que Goldman pariait souvent en privé contre ces mêmes garanties. Le PDG de Goldman Sachs a même reconnu que sa banque d’affaires avait eu un comportement indécent durant les années 2006 et 2007.
Pour en savoir plus sur toute cette histoire, lisez cet article : « Comment Goldman Sachs s’est fait des dizaines de milliards de dollars sur le dos de l’effondrement économique américain en 4 faciles étapes. » Goldman Sachs va-t-il en payer les pots cassés ? Non, bien sûr que non.
Ils se feront bien un peu taper sur les doigts de temps en temps, mais la réalité est que les plus hauts niveaux du gouvernement se trouvent essentiellement composés d’ex-employés de Goldman Sachs. Goldman est l’une des banques »trop grosses pour couler » et ils vont continuer à faire ce qu’ils veulent.
Le pouvoir des banques « trop grosses pour couler » continue malheureusement de s’accroître. A l’heure actuelle, les « six grosses » banques (Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan Chase, Citigroup, Bank of America et Wells Fargo) possèdent maintenant des avoirs équivalents à 60% du PNB américain.
Goldman Sachs fut le deuxième plus gros donateur dans la campagne de Barack Obama de 2008, donc ne vous attendez pas à ce qu’Obama fasse quelque chose à ce sujet. Nous avons un système financier très profondément corrompu et toute cette corruption est la raison principale pour laquelle les choses partent en morceaux.
Le rapport de 54 pages mentionné ci-dessus est malheureusement exact – nous faisons réellement face à un krach mondial dû à la dette et nous nous dirigeons vers un effondrement économique. Vous n’entendrez pas la vérité par les médias dominants ou par la voix de nos hommes politiques, parce que « garder le calme chez les gens » est beaucoup plus une priorité pour eux que de dire la vérité.
La crise de la dette aux USA est non viable et la crise de la dette en Europe est non viable. Nous sommes justes dans le calme précédant la tempête, et personne ne sait exactement quand la tempête va se déchaîner. Mais qu’il ne subsiste aucun doute, elle surviendra.
La stupéfiante prospérité dont nous avons joui pendant ces dernières décennies a été largement une illusion générée par la dette. Ce fut une grande fête tant qu’elle a duré mais, maintenant elle touche à sa fin et les conséquences du krach à venir vont être absolument horribles.
Soyez vigilants et préparez-vous. Nous ne savons pas exactement quand l’effondrement aura lieu mais il est définitivement en route et maintenant même Goldman Sachs l’admet.

La crise des ânes


Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.
Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.
Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent
Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.
Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.
Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.
Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.
Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.
Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.
Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?
Pour nous retrouver tous sur la place du village
Samedi 15 octobre 2011
(Journée internationale des indignés)
faites déjà passer cette histoire à votre voisin...

jeudi 8 septembre 2011

La tyrannie qui vient

Ce texte est la reproduction d’un document de 10 feuillets trouvé le 8 novembre 2008 sur une tablette d’un compartiment classe affaires du TGV Sud-Est.

Des insurrections et autres révoltes populaires



En ces temps de réajustement majeur du marché, l’ordre social indispensable au fonctionnement de nos sociétés est gravement menacé. La réorganisation du système productif, les inconvénients climatiques, sanitaires et environnementaux inhérents aux indispensables progrès scientifiques et techniques vont engendrer dans les mois et années à venir de profonds désordres sociaux aux niveaux national et international. En France comme ailleurs, les décideurs et la classe dirigeante (entrepreneurs, financiers, élus politiques, membres de gouvernances privées comme étatiques) doivent s’attendre à devoir gérer des contestations, émeutes, et autres formes de désordres populaires. Certes, la société moderne, notamment en France, possède les moyens de surveillance et de coercition nécessaires au maintien de l’ordre et à la protection des biens. Mais, en accord avec les principes de base de la gestion des social-démocraties, la communication et la manipulation des populations doivent être mises en œuvre en amont de l’usage de la coercition de grande ampleur. Cet opuscule a pour objet de rappeler, aux décideurs ayant en charge la gestion des populations, les manipulations à mettre en place pour saboter toute tentative populaire de remise en cause de l’ordre établi.





Les cinq phases d’une insurrection et les bonnes réponses



1. Écouter, Ficher, Infiltrer : Les licenciements, la nécessaire baisse des aides sociales, la paupérisation d’une partie de la population vont rapidement provoquer des désordres qui demeureront limités tant que les partenaires syndicaux réussiront à éviter les jonctions entre les secteurs en crise. Il existe cependant une mince frange de la population, politisée, qui tentera, afin d’établir un rapport de force en sa faveur, de généraliser la contestation. Les altermondialistes, les anarchistes et autres groupes opposés au système doivent être dès le départ repérés, infiltrés, voire accompagnés, afin de mieux juger de leurs modes d’action et de leur nocivité potentielle. En cas de situation confuse, mieux vaut créer un groupe politisé radical qui drainera les individus les plus décidés et permettra leur surveillance, leur manipulation et leur arrestation au moment opportun. Les milieux militants radicaux, constitués majoritairement d’individus instruits, ont une propension étonnante à produire du discours sur toute forme de support (tract, affiche, opuscule, e-mail, site web, vidéo de scènes de conflit), nous offrant là une source inépuisable de manipulation et de sabotage par désinformation. Forces en présence, individus impliqués, actions prévues : la simple surveillance du réseau Internet permet aisément de répondre à ces questions.



2. Mettre en action partenaires syndicaux et partis de gauche : La contestation s’organise et s’étend ? Mettre en marche la contestation syndicale. Grèves partielles et limitées, pétitions, manifestations de rue, occupations provisoires de lieux publics ou d’entreprises, spectacles de soutien, débordements contrôlés, toutes ces techniques auxquelles sont rompus les syndicalistes, auront pour fonction d’appauvrir financièrement les contestataires et de les épuiser. Laisser la contestation s’exprimer largement dans les médias. Se souvenir de l’adage : « mieux vaut un bon conflit syndical que la chienlit ». Pour être efficace, il convient de prévoir ce mouvement dans la durée. Commencer par refuser tout dialogue, puis engager des négociations avec une partie seulement des syndicats. Parallèlement, activer des groupuscules radicaux afin d’accroître le morcellement du mouvement en opposant citoyens et activistes. Introduire à l’aide de quelques désordres ciblés (répressions violentes, destruction de biens, arrestation de casseurs) la notion de légalité et d’illégalité des actions de contestations. Faire appuyer la partie légaliste des contestataires par les partis politiques institutionnels de gauche et l’élite médiatisée de la société civile. Ces techniques doivent permettre de saboter l’unification des contestataires et leur ôter ainsi le pouvoir de la masse.



3. Créer le besoin d’ordre : Les syndicats sont débordés, la contestation s’étend et s’organise en dehors des institutions ? Dramatiser la situation. Favoriser les débordements et au besoin les créer. Augmenter le degré de répression des désordres, exagérer l’importance des actions violentes des contestataires, criminaliser les groupes radicaux. Introduire via les médias des menaces supplémentaires et d’un niveau supérieur (terrorisme international, pénuries alimentaires ou énergétiques, crise monétaire) afin de favoriser le sentiment de peur et d’inquiétude généralisée. Dans cette phase, les médias ont un rôle prépondérant à jouer. Il convient d’en conserver la maîtrise totale. Argumenter pour justifier la répression accrue par la dérive violente et destructrice de certains des contestataires. Là encore, les groupes radicaux doivent être judicieusement manipulés afin de créer un lien objectif entre l’État et la partie la plus apeurée de la population, réunis contre les casseurs « terroristes ».



4. Organiser des élections : La contestation ne faiblit pas ou augmente ? Accroître la pénurie organisée. Cela permet d’accroître la présence policière (voire militaire) et de rendre une bonne partie de la population totalement dépendante des pouvoirs publics. En appeler au sursaut national, et développer la dramaturgie républicaine (la République attaquée, la Nation en danger). Organiser une mise en scène électorale : dissolution des assemblées parlementaires avec nouvelles élections, appel à la société civile (les élites en réserve, les intellectuels médiatiques, promesse de référendum, nouvelle constitution, réforme de quelques lois). Dans le même temps, faire cesser de façon ciblée la pénurie organisée et relâcher de façon tout aussi ciblée la pression policière et militaire. Ce ciblage est crucial. La fragmentation de la contestation dépend en grande partie de cette stratégie de sabotage. Il faut soulager la frange la plus souple de la population contestataire et la population déjà acquise au besoin d’ordre. Par contre la répression de la frange radicale doit être active et visible. Les organisations non institutionnelles (assemblées populaires, coordinations, comités) doivent être combattues avec la plus grande vigueur, d’une part en tentant d’y introduire la logique syndicale (délégation de pouvoir, représentativité), d’autre part en les criminalisant.



5. Rétablir l’État régalien : La contestation s’étend et se coordonne ? Elle organise l’approvisionnement et l’autonomie des populations en lutte ? Elle met en œuvre des modes d’organisation collectifs performants en dehors de tout contrôle étatique ou par l’élite de la société civile ? Aucune stratégie ne parvient à saboter la révolte populaire ? La révolution devient une possibilité ? Provoquer la guerre civile et rétablir par la force armée le pouvoir régalien de l’état, et le fonctionnement économique et financier.





Les moyens de la coercition



La gestion des situations insurrectionnelles nécessite de maîtriser parfaitement — et bien avant le début de la crise — les secteurs-clés de la force légale, de l’approvisionnement énergétique et alimentaire, et de la propagande. L’efficacité du sabotage dépendra de la précocité de notre réponse aux désordres et de notre capacité d’ajustement entre force d’État, désinformation et manipulation. Les moyens de la coercition exigent une maîtrise optimale des domaines suivant : le système J.A.P. (Justice – Armée – Police), les corporations syndicales, les partis politiques et les médias.



1. La J.A.P. : Le système judiciaire est un élément important de la propagande et de la répression. En période de tension, la justice doit encore plus qu’aujourd’hui apparaître à la population comme distante, sévère et arbitraire. À la notion de « justice pour l’individu » doit être substituée la notion d’« intérêt collectif ». Le besoin d’ordre doit redevenir un intérêt supérieur de la nation. Si la mise en place des tribunaux d’exception apparaît évidente dès l’apparition répétée d’actions dangereuses pour les biens et les personnes, il convient dès le début des troubles d’accélérer les procédures judiciaires et de les cibler sur les individus non contrôlés par des centrales syndicales ou des partis politiques institutionnels. La propagande menée ces dernières années en faveur de la lutte anti-terroriste nous permet dès maintenant de disposer de l’appareil législatif nécessaire à la neutralisation des individus ou des groupes les plus influents. Le contrôle par les gouvernances du système judiciaire au niveau européen est effectif depuis les années 1993–2000. Au niveau national, les juges sont aux ordres.

Les forces coercitives doivent elles aussi être adaptées au degré de crise. Les unités de police et de gendarmerie doivent savoir faire preuve de retenue ou de brutalité suivant les besoins. Lorsqu’elles interviennent en appui ou à la place des forces de police traditionnelles, les forces armées doivent calquer leur comportement sur les situations éprouvées de gestion autoritaire des populations lors des opérations extérieures, notamment en Afghanistan et lors des conflits africains. Le personnel policier et militaire doit pouvoir exercer ses missions de coercition avec une totale garantie d’impunité. L’ensemble des forces de la J.A.P. est dès à présent opérationnel pour gérer ces situations de crise. Les événements du 11 septembre 2001 ont permis d’accélérer l’adaptation du système J.A.P. à la gestion moderne des populations hors et en période de crise. Les opérations de maintien de l’ordre et de déplacement de populations menées lors des accidents industriels (AZF) ou climatiques, et les opérations de déminage ou d’isolement sanitaire (SRAS, vache folle) ont légitimé au yeux de la population les interventions de police de grande envergure. Le développement de la téléphonie mobile et des systèmes de vidéo-surveillance nous assurent un suivi quasi individuel des individus les plus actifs. Les forces armées et les forces de police sont opérationnelles pour une situation de crise aigüe.



2. Les corporations syndicales et les partis politiques : Il convient de toujours garder à l’esprit que les centrales syndicales représentatives ont conscience que leur survie est liée à la survie du système. Elles ont pour fonction de contenir la contestation et de transformer le refus en acceptation par la négociation. Il importe donc, tout au long du conflit, de travailler, phase après phase, en étroite liaison avec les leaders syndicaux. L’affrontement médiatisé et les mouvements de rue ne doivent pas faire oublier l’essentiel : nous défendons le même modèle de société, la social-démocratie. De même, les partis politiques légalistes acceptant l’État et le parlementarisme, y compris les partis de gauche ou d’extrême gauche, sont nos alliés objectifs. Ils peuvent représenter l’illusion d’un changement radical, tout en nous garantissant la conservation du système politique et économique. En cas de révolte trop importante et organisée, seul le discours républicain et citoyen peut faire accepter le retour à l’ordre, fut-il nouveau. La promesse d’élections générales et de renouvellement de la gouvernance a par le passé souvent suffit à rétablir un rapport de force ou tout au moins une dynamique en notre faveur, en ramenant les populations à une position d’attente. Tout l’art du politique est alors de combler ce vide par le discours en substituant, à l’action des populations, l’attente et l’espérance de la paix sociale. Partis politiques de gauche et syndicats sont notre présence au cœur même de la contestation. À toutes les phases de la contestation, ils représentent le lien possible entre la population et l’État, et des sources d’information irremplaçables. En conséquence, leur mise à l’écart ne doit intervenir que dans la dernière phase du processus (rétablir le pouvoir régalien).

Il convient de reconnaître que ces dix dernières années, les capacités de manipulation des forces politiques et des syndicats ont fortement régressé, comme en témoigne la faible participation des citoyens aux processus électoraux. Les multiples coordinations, comités et autres collectifs apparus lors des derniers conflits sociaux, et les actions spontanées s’attaquant aux structures de production révèlent la faiblesse des appareils syndicaux légalistes. Cette situation représente un grand danger en cas de troubles de grande ampleur. Si les centrales syndicales et les partis politiques de gauche ne parviennent pas à encadrer les opposants, il faudra à l’aide des médias et des services spéciaux faire apparaître au plus vite des leaders d’opinion et des opposants charismatiques, afin d’établir l’illusion de la représentation populaire. Les partis d’extrême gauche ont un rôle crucial à jouer pour anéantir les volontés d’autonomie des populations.



3. Les médias : On distinguera le réseau Internet du reste des médias classiques (radio, télévision, presse écrite).

Les médias classiques sont habitués à traiter les situations de crise et à collaborer avec les gouvernances publiques ou privées. La propriété ou le contrôle étatique des grands médias, la pratique habituelle dans ce milieu de l’autocensure et de la mise à l’écart des éléments les plus perméables aux idées des contestataires nous garantissent la collaboration de ces médias à forte audience. Quel que soit le niveau de crise, ils savent contenir l’information dans l’événementiel et éviter d’offrir un espace de remise en cause de la démocratie d’État et de propagande pour les éléments subversifs. Les grands médias sont opérationnels.

Le réseau Internet constitue un monde à part à traiter spécifiquement en situation de crise. Si nous ne contrôlons pas les contenus, nous avons la main mise sur les réseaux physiques de communication. Nous pouvons donc à tout moment contrôler les données et les informations qui circulent sur le réseau, y introduire des éléments de désinformation, et surveiller les individus et les organisations utilisant ce média. Nous pouvons également suspendre le fonctionnement du réseau de façon partielle et ciblée. Le système médiatique et les réseaux de communication sont totalement aux ordres.





Nos forces et nos faiblesses



Nos forces :

— Une surveillance très performante de la population,

— La maîtrise de l’information,

— Des moyens militaires, policiers et judiciaires opérationnels,

— La maîtrise des moyens de communication et de distribution de l’énergie.



Nos faiblesses :

— Un système centralisé donc très fragile en raison de la hiérarchisation de notre organisation. Une minorité très active et informée peut, en agissant de façon ciblée, bloquer totalement voire détourner les circuits de distribution d’énergie, de communication et de biens de consommation.

— Un encadrement insuffisant de la population contestataire. Les centrales syndicales risquent de se révéler inefficaces dans les opérations d’encadrement des conflits sociaux et de monopolisation de la représentativité.

— Une forte capacité des opposants à s’auto-organiser et à subvenir de façon autonome à leurs besoins tant en matière de lutte que de moyens de subsistance. Les coordinations, comités de lutte, collectifs et autres modes d’organisation autonomes sont à combattre par tous les moyens et avec la plus grande fermeté.



Marseillan, le 17 octobre 2008



Document rédigé par l’A.P.E.L. (Association Pour l’Économie Libérale)



Pour en savoir plus

Akram Hubert & Jean Servais. 1999. « Le troisième souffle du capitalisme ». Dunod (éds).

Bernays Edward. 1928. « Propaganda : Comment manipuler l’opinion en démocratie ». Coll. « Zones ». La découverte (éds). 2007.

Calsberg John. 2005. « Managing subversion in liberal states ». Intern. Conf. « Managing and governance ». Davos. Genève Univ. Press (éds).

Dubord Guy. 1971. « Le situationnisme : 1. La syntaxe ». La Pelle (éds).

Fargood Alan. 1987. « Impact of military and police activities on people managing ». Acad. Milit. U.S. Review (éds). 134 (2) : 879-901.

Falax Antoine. 2006. « Humanisme et paix sociale ». La pensée rationnelle (éds).

Gore Stephan. 2005. « Measuring subversive capacity of populations during social crises ». Intern. Conf. « Managing and governance ». Davos. Genève Univ. Press (éds).

Vaneigem Roger & Gaston Bourseiller. 2009. « Auto-liquéfaction des élites ou la fascination du désastre ». Ludd (éds).

Wilson Oliver. 2001. « Free market and free people : the bad deal ». Intern. Journ. of Govern. 24 (3) : 231-243.

http://nantes.indymedia.org



Bulle Atomink

Spot 15-O #WORLDREVOLUTION

Spot pour la mobilisation Internationale du 15 Octobre prochain.

lundi 5 septembre 2011

Josh Fox Writer & Director of GASLAND Arrested Protesting Tar Sands at W...

Le réalisateur de "Gasland" arrêté devant la maison blanche avec d'autres contestataires des exploitations de gaz de schiste.

jeudi 1 septembre 2011

La vraie raison pour la guerre en Libye-Kadhafi et son Dinar en or

Et pourquoi pas ? l'idée de Kadhafi d'instaurer une nouvelle monnaie en or uniquement basée sur "la vraie quantité d'or" présente dans un pays.