lundi 9 janvier 2012

Ramène ta mère à la plaine



La petite histoire de cette vidéo :
QUOI ? Une fête sauvage ! QUI ? Nous ! COMMENT ? Avec nos propres moyens ! Où ? Là où nous sommes ! POURQUOI ? Pour mille et une intuitions, dont nous espérons pouvoir parler ensemble aujourd'hui...

Il y a quelques mois que cette fête s'organise, au gré des initiatives d'un collectif jamais complètement cerné. Depuis le début : le désir d'exister dans nos rues, de nous rencontrer quel que soit notre milieu

-- de faire des choses ensemble, que ce soit une bouffe, ou de voir, entendre des choses, parler, participer à des jeux, des ateliers, danser au rythme d'une fanfare. Pour cette fois : nous avons choisi de ne demander ni subvention, ni autorisation, ni rien aux administrations

-- de tout concrétiser sous le couvert de nos propres moyens, et de nos propres responsabilités. Ce n'est pas que nous soyons contre les subventions, mais contre la manière dont elles sont distribuées. De fait : nous faisons ce qu'on appelle une fête sauvage ! -- ce n'est certes pas là une innovation radicale. De plus en plus d'événements se déroulent de cette même façon, que ce soit à Paris où en Ariège, sans en passer par les tutelles. Aujourd'hui cependant, nous le manifestons ouvertement, en espérant susciter l'interrogation et le débat : pourquoi une fête sauvage ?

Nous avons certes déjà beaucoup de réponses, presque autant que de têtes ! -- et les discussions vont bon train, mais des affirmations reviennent sans cesse sur le tapis :


- 1 Pour nous rappeler que l'espace public est le nôtre. Et que nous pouvons le faire vivre, faire grandir en lui l'espace d'une convivialité.

- 2 Pour apprendre ensemble ce que signifie véritablement une responsabilité collective. Aujourd'hui, nous ne déclarons pas nos actes dans le lointain, devant une préfecture infantilisante et procédurière, mais entre nous : parmi les gens présents.

- 3 Pour apprivoiser ce que peut vouloir dire encore aujourd'hui notre liberté d'expression. En partageant joyeusement des idées, en assumant aussi des positions singulières face à la parole unique.

- 4 Pour pouvoir faire une place à la multiplicité de la culture populaire. Aujourd'hui, les administrations épuisent nos ressources dans quelques grosses structures, très dépendantes et sans ancrage. Pendant ce temps, de nombreuses associations de quartier, bien implantées, voient leur activité diminuée ou anéantie, faute de subventionnement et de soutien. En 2013, Marseille est censée devenir une capitale de la culture : est-ce que cela se fera sans ses habitants ?

Prenons soin de cet espace, et de nous-même : car nous n'agissons pas contre un ordre, mais en dehors de ces prérogatives habituelles. Ici, nous espérons pouvoir redécouvrir ensemble nos moyens propres, engager les initiatives qui pourraient se perpétuer, pour habiter nos rues !

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