Mardi 21 février que va voter votre Député ?
(Lire le traité: www.calameo.com/read/000135015857618e3aebd)
Ce mardi, le Mécanisme Européen de Stabilité (MES), adopté le 30 janvier 2012 par le Conseil européen sera soumis au Parlement français.
Nous appelons les citoyens à s’assurer que tous les députés s’opposeront à ce texte.
Le contraire reviendrait à accepter les politiques d’austérité les plus barbares comme c’est déjà le cas en Grèce.
Pourquoi ?
Les dirigeants de l’Union Européenne ont créé en 2010 le Fond Européen de Stabilité
Financière (FESF) afin de déroger au traité de Lisbonne entré en vigueur l’année précédente, en particulier de son article 25 interdisant la solidarité entre États.
Le FESF participe ainsi aux « plans de sauvetage » en Grèce et en Irlande.
Aujourd’hui, Sarkozy et Merkel, veulent en rajouter en substituant le MES au FESF.
Le MES fonctionnerait sur le modèle du FMI : « l’accès à toute assistance financière dans le cadre du mécanisme sera soumis à une conditionnalité stricte ».
Nous voyons bien ce que les dirigeants de l’UE entendent par là : report de l’âge de départ à la retraite, déremboursement des dépenses de santé, TVA, suppression des postes dans la fonction publique, baisse des dépenses des collectivités territoriales, flexibilisation du travail...
Fin 2011, les chefs d’Etats européens ont décidé l’adoption d’un autre traité pour « évoluer vers une union économique plus forte ». Avec ce traité, nommé « Traité sur la stabilité, la coordination, et la gouvernance dans l’Union » (TSCG), les budgets nationaux seraient soumis à l’approbation de l’Union Européenne avant même d’être proposés aux parlementaires !
Ainsi, quelle que soit la majorité nationale, la règle d’or s’imposerait à tous les Etats sous peine de sanction financière. Ces deux nouveaux traités, le MES et le TSCG, sont profondément liés car il est stipulé que l’octroi de toute aide financière par le MES à un pays en difficulté serait conditionnée par la ratification du TSCG.
Le chantage est instauré sans débat : pour bénéficier de l’aide européenne, il faudra se conformer aux injonctions des marchés.
Si l’on veut s’attaquer à la finance, il faut s’opposer au Mécanisme Européen de Stabilité en votant « contre » le 21 février.
Le MES bénéficierait d’une immunité totale. Il pourrait agir en justice pour contraindre les Etats à adopter les mesures d’austérité, mais ne pourrait pas être lui- même poursuivi ! Aucune perquisition n’y serait possible et l’accès à ses archives serait interdit (page 48 art.35). Ses salariés seraient tenus au secret à vie (page 48 art.34) et ne paieront plus d’impôts nationaux mais seulement un impôt spécial interne au MES (page 49 art.36).
Comment penser « s’attaquer à la finance » sans s’opposer à ce mécanisme ?
(Lire le traité: www.calameo.com/read/000135015857618e3aebd)
Pas de solution ? Si ! On pourrait obliger la BCE à prêter directement aux États au taux de 1% comme c’est le cas pour les banques privées, décider d’un moratoire et d’un audit de la dette publique pour annuler la part illégitime de celle-ci.
Pas de solution ? Si ! L’Union Européenne impose des mesures d’austérité à la Grèce mais les dirigeants allemands et français sont d’accords : l’austérité ne doit pas peser sur les dépenses militaires grecques. Bizarre ?
Non ! Les industries militaires françaises et allemandes sont les principales bénéficiaires des achats d’armement grecs parmi les plus élevés d’Europe.
Nous appelons tous les députés à être présents le 21 février à l’Assemblée Nationale pour s’opposer à ce traité.
Demandez à votre député ce qu’il votera, lui, le 21 février.
(Lire le traité: www.calameo.com/read/000135015857618e3aebd)
PETITION À L'INTENTION DE MESDAMES ET MESSIEURS LES DÉPUTÉS
lien vers la pétition
Nous appelons tous les députés à être présents le 21 février à l’Assemblée Nationale pour s’opposer à la mise en place du Mécanisme Européen de Stabilité (MES).
Vous pouvez apporter votre signature numérique à cete pétition en nous envoyant un message de soutien à cette action par le formulaire de contact du site Indignago.
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